Fourmillement intense dans votre main, des douleurs au poignet, difficulté à saisir des objets ? Le plus souvent, ces symptômes sont les signes d’une atteinte du nerf médian situé dans le canal carpien. La plupart du temps, il relève de la chirurgie. Mais, est-ce vraiment la seule option ?
Une maladie professionnelle et métabolique
Certaines professions qui exigent des mouvements rapides et à répétition, voire en tension soutenue de la main et du poignet, semblent plus touchées par le syndrome du canal carpien que d’autres. Ouvriers du BTP, manutentionnaires, couturières, mais aussi les personnes travaillant sur ordinateur, la main sur la souris, sont plus à risques. Cette pathologie est d’ailleurs reconnue comme maladie professionnelle en tant que trouble musculo-squelettique.
Par ailleurs, la plupart du temps, la pathologie apparaît sans raison apparente, on parle alors de syndrome du canal carpien idiopathique et l’on s’aperçoit alors que certains facteurs hormonaux ou métaboliques comme une grossesse, une hypothyroïdie, la ménopause ou un diabète favorisent la compression du nerf médian au niveau du canal carpien.
La chirurgie comme premier choix
Bonne nouvelle ! Dans un tiers des cas, les symptômes régressent et disparaissent spontanément. Mais ils peuvent aussi s’aggraver et toucher l’autre main. Bien sûr, supprimer les gestes à l’origine du trouble lorsque cela est possible est primordial. Mais cela peut ne pas suffire. Le traitement de première intention est alors médical comme la prise d’antalgiques, le port d’attelle amovible la nuit ou encore l’infiltration de corticoïdes.
La chirurgie est à envisager, lorsque le médecin repère de possibles atteintes du nerf médian, et que si les douleurs persistent. Elle consiste principalement à sectionner le ligament angulaire du carpe pour réduire la compression, par voie endoscopique. Chaque année, cette intervention concerne environ plus de cent mille personnes, selon les chiffres de l’Assurance maladie.
L’ostéopathie comme alternative
Les suites chirurgicales sont longues et parfois compliquées. Puisque dans la majorité des cas le SCC ne possède pas de caractère d’urgence, il peut être judicieux de tenter d’autres voies avant de se résoudre à l’intervention. L’ostéopathie peut apporter une amélioration durable tout en étant préventive.
En effet, avec une analyse plus élargie, l’ostéopathe considère le SCC comme une atteinte globale de l’ensemble du membre supérieur et non comme une atteinte localisée au poignet. La compression du canal serait en définitive le résultat d’une succession de désordres mécaniques.
La mission de l’ostéopathe dans les formes encore légères sera donc de soulager tous les tissus environnants tout en portant une attention particulière à la posture et aux cervicales. À l’inverse, des douleurs à l’épaule peuvent signer une atteinte du canal carpien, d’où l’intérêt d’une approche ostéopathique.